La nuit juste
avant les forêts
avant les forêts
de Bernard-Marie Koltès
Edition : Les Editions de
Minuit
Conception scénique et Interprétation : Christophe LAPARRA
Production : Théâtre de Paille, Conseil Régional de Picardie, Conseil Général de l’Oise
Conception scénique et Interprétation : Christophe LAPARRA
Production : Théâtre de Paille, Conseil Régional de Picardie, Conseil Général de l’Oise
Résumé
L’histoire d’un être, ivre et fou de solitude, de dégoût et de lassitude face à tous
les « salauds » qui font la pluie et le beau temps, qui font
« la mode, la bouffe, la politique » et le travail aussi.
Le texte
Sous la forme d’un monologue, se présente à nous le témoignage
contemporain d’un homme étranger perdu dans le contexte social français de la
fin du vingtième siècle. Cet homme cherche éperdument quelqu’un à qui parler et
le texte démarre au moment où le héros accoste au coin d’une rue celui qu’il
cherche depuis si longtemps. Ce texte, sans aucun point, écrit en 1977 par
Bernard-Marie Koltès est celui d’un écrivain français témoignant de la
situation de l’homme moderne à l’aube du vingt-et-unième siècle. Le constat est
sans appel : la médiocrité !
Pour moi, le titre indique, à la lumière du contenu
textuel, qu’il est impossible de dire certaines choses à l’encontre du monde et
de ses déviances sans en mourir. Si on analyse le titre, à savoir : La nuit
juste avant les forêts, et bien ces forêts
sont celle du Nicaragua, dont il est question dans le texte, ou au moindre
mouvement derrière les arbres, signe de révolte possible face au régime en
place, les gens sont abattus. Donc ce « juste avant» indique bien que cette
nuit, est celle ou le personnage va bouger de derrière les arbres, il va se
dévoiler, or comme dit plus haut on ne peut sortir de derrière les arbres sans
en mourir. Aussi ai-je décidé que le héros serait fauché par une rafale de
mitraillette à la fin du spectacle. Mais en attendant, il aura tout de même délivré
sa parole. De toute façon, il était peut-être déjà mort, il n’est donc pas
impossible qu’il jaillisse de nouveau du coin d’une rue pour continuer cette
parole. Puisque les victimes de toutes les barbaries n’ont jamais obtenu
réparation, elles ne peuvent donc pas reposer en paix. Et notre héros, pour
moi, est l’une d’entre elle. L’intérêt est de déplacer le visible, de le rendre
invisible afin que le visible apparaisse dans sa réalité. La vérité ne se
trouve que dans l’invisible. Au delà de l’immédiate perception, se cache le
sens. Alors seulement la poésie peut advenir.
Christophe Laparra
L’auteur
Né le 9 avril en 1948, à Metz, il est élève-pensionnaire
durant la guerre d’Algérie (“L’Algérie semblait ne pas exister et pourtant les
cafés arabes explosaient et on jetait les Arabes dans les fleuves…”, entretien
avec Michel Genson, 1988). En 1968, il voyage aux États-Unis et au Canada,
s’installe à Strasbourg en 1969, où il assiste à une représentation de Médée de
Sénèque mise en scène par Jorge Lavelli avec Maria Casarès. Entre 1970 et 1973,
il écrit et monte ses premières pièces: Les Amertumes (d’après Enfance de
Gorki), La Marche (d’après Le Cantique des cantiques), Procès Ivre (d’après
Crime et châtiment de Dostoïevski), ainsi que L’Héritage et Récits morts.
Parallèlement, il fonde sa troupe de théâtre (le Théâtre
du Quai) et devient étudiant régisseur à l’école du Théâtre national de
Strasbourg que dirige Hubert Gignoux. En 1973-1974, après un voyage en URSS, il
s’inscrit au parti communiste et suit les cours de l’école du PCF dont il se
désengagera en 1978.
En 1976, il achève un roman (publié en 1984), La Fuite à
cheval très loin dans la ville, influencé par le réalisme magique des romans
latino-américains. En 1977, Bruno Boëglin crée Sallinger à Lyon, et Koltès met
lui-même en scène La Nuit juste avant les forêts au festival off d’Avignon avec
Yves Ferry. En 1978-79, il voyage en Amérique latine, puis au Nigeria et,
l’année suivante, au Mali et en Côte d’Ivoire. En 1979, il rencontre Patrice
Chéreau qui, à partir de 1983, créera au Théâtre Nanterre-Amandiers la plupart
de ses textes. En 1981, la Comédie-Française lui commande une pièce qui
deviendra Quai Ouest, et le théâtre Almeida de Londres celle qui deviendra Dans
la solitude des champs de coton. La Nuit juste avant les forêts est mise en
scène par Jean-Luc Boutté avec Richard Fontana au Petit-Odéon. En 1983, Chéreau
inaugure sa première saison aux Amandiers par la création de Combat de nègre et
de chiens (avec Michel Piccoli et Philippe Léotard). Quai Ouest suivra en 1986
(avec Maria Casarès, Jean-Marc Thibault, Jean-Paul Roussillon, Catherine
Hiegel, Isaach de Bankolé...). En 1984, il écrit pour Chéreau, Nickel Stuff,
scénario inspiré par John Travolta. En 1987, Chéreau crée Dans la solitude des
champs de coton (avec Laurent Malet et Isaach de Bankolé, reprise en 1987-88
avec L. Malet et P. Chéreau dans le rôle du Dealer, nouvelle création en
1995-96 avec Pascal Greggory et P. Chéreau à la Manufacture des OEillets). En
1988, après avoir traduit pour Luc Bondy le Conte d’hiver de Shakespeare, il
écrit Le Retour au désert, pièce aussitôt créée par Chéreau au Théâtre du
Rond-Point à Paris (avec Jacqueline Maillan et Michel Piccoli). En 1988, il
écrit Roberto Zucco, diffusée sur France Culture (Nouveau répertoire dramatique
de Lucien Attoun) et créée en 1990 par Peter Stein à la Schaubühne de Berlin.
Lors de la création française par Boëglin, au TNP-Villeurbanne en 1991, une
polémique naîtra, la pièce sera interdite à Chambéry. En 1989, au retour d’un
dernier voyage en Amérique Latine, il rentre à Paris où, à 41 ans, il meurt du
sida le 15 avril. Il est enterré au cimetière Montmartre.
Bibliographie
de Bernard-Marie Koltès
Théâtre :
Les Amertumes (1970), Les Editions de Minuit, 1998.
La Marche (1970), Les Editions de Minuit, 2003.
Procès ivre (1971), Les Editions de Minuit, 2001.
L’Héritage (1972), Les Editions de Minuit, 1998.
Récits morts. Un rêve égaré (1973), Les Editions de
Minuit, 2008.
Des voix sourdes (1974), Les Editions de Minuit, 2008.
Le jour des meurtres dans l’histoire d’Hamlet (1974), Les
Editions de Minuit, 2006.
Sallinger (1977), Les Editions de Minuit, 1995.
La Nuit juste avant les forêts, Tapuscrit de Théâtre
Ouvert (1977), éditions Stock (1978), Les Editions de Minuit, 1988.
Combat de nègre et de chiens (1979), suivi des Carnets,
Les Editions de Minuit, 1983-1989.
Quai Ouest (1985), Les Editions de Minuit, 1985.
Dans la solitude des champs de coton (1985), Les Editions
de Minuit, 1986.
Roberto Zucco (1988) suivi de Tabataba (1986), Coco
(Fragments) et Un hangar à l’ouest, Les Editions de Minuit, 1990.
Le Retour au désert (1988), suivi de Cent ans d’histoire
de la famille Serpenoise, Les Editions de Minuit, 1988.
Traduction :
Le Conte d’hiver, William Shakespeare, Traduit de
l’anglais, Les Editions de Minuit, 1988.
Récits :
La Fuite à cheval très loin dans la ville, Roman, Les
Editions de Minuit, 1984.
Prologue (1986) et autres textes (1986-1991), Les
Editions de Minuit, 1991.
Scénario :
Nickel Stuff (1984), Les Editions de Minuit, 2009.
Textes autobiographiques :
Une part de ma vie : Entretiens (1983-1989), Les
Editions de Minuit, 1999.
Lettres, Les Editions de Minuit, 2009.
Extrait du texte «
[… ] malgré tout cela, j'ai couru derrière toi dès
que je t'ai vu tourner le coin de la rue, malgré tous les cons qu'il y a dans
la rue, dans les cafés, dans les sous-sols de café, ici, partout, malgré la
pluie et les fringues mouillées, j'ai couru, pas seulement pour la chambre, pas
seulement pour la partie de nuit pour laquelle je cherche une chambre, mais
j'ai couru, couru, couru, pour que cette fois, tourné le coin, je ne me trouve
pas dans une rue vide de toi, pour que cette fois je ne retrouve pas seulement
la pluie, la pluie, la pluie, pour que cette fois je te retrouve toi, de
l'autre côté du coin, et que j'ose crier : camarade que j'ose prendre ton
bras : camarade que j'ose t'aborder : camarade, donne-moi du feu, ce qui
ne te coûtera rien, camarade, sale pluie, sale vent, saloperie de carrefour, il
ne fait pas bon tourner ce soir par ici, pour toi comme pour moi, mais je n'ai
pas de cigarette, ce n'est pas tant pour fumer que je disais : du feu,
camarade, c'était, camarade, pour te dire : saloperie de quartier, saloperie
d'habitude de tourner par ici (manière d'aborder les gens !), et toi aussi
tu tournes, les fringues toutes trempées, au risque d'attraper n'importe quelle
maladie, je ne te demande pas de cigarette non plus, camarade, je ne fume même
pas, cela ne te coûtera rien de t'être arrêté, ni feu, ni cigarette, camarade,
ni argent (pour que tu partes après !, je ne suis pas à cent francs près, ce
soir), et d'ailleurs j'ai moi-même de quoi nous payer un café, je te le paie,
camarade, plutôt que de tourner dans cette drôle de lumière, et pour que cela
ne te coûte rien que je t'aie abordé - j'ai peut-être ma manière d'aborder les
gens, mais finalement, cela ne leur coûte rien (je ne parle pas de chambre,
camarade, de chambre pour passer la nuit, car alors les mecs les plus corrects
ont leur gueule qui se ferme, pour que tu partes après !, on ne parlera pas de
chambre, camarade), mais j'ai une idée à te dire - viens, on ne reste pas ici,
on tomberait malades, à coup sûr - pas d'argent, pas de travail, cela n'arrange
pas les choses […] ».
Extrait de « La
nuit juste avant les Forêt » de Bernard-Marie
Koltès, Editions de Minuit.
La
nuit juste avant les forêts
de
Bernard-Marie Koltès
Note
d’intentions
Un besoin irrépressible de dire ce texte, sa violence, sa
force, sa beauté, son acuité…
Pour moi, représenter un texte sur une scène de théâtre
signifie : conférer une totale confiance au pouvoir de la représentation
théâtrale et à la force de ses signes les plus sobres. Il faut, pour que cela
ait lieu, travailler dans l’épure et être à la quête de signes théâtraux
capables de laisser paraître, à eux seuls et dans un même temps, l’essence même
de la pensée profonde d’un auteur et toute la richesse de son écriture. Cela
passe aussi par la création lumière, véritable puissance scénographique et
dramaturgique à elle seule.
Pour « La nuit juste avant les forêts », il me
fallait être un acteur témoin, un passeur, aller au plus simple. L’axe était
donc trouvé : l’incarnation ! Car dire ce texte revient à être comme
l’auteur lors de l’écriture, il faut en être totalement habité. Un témoignage demande
une présence. J’allais donc tenter de dire ce texte dans un dénuement total
d’artifices théâtraux.
Se posait alors la question du traitement de l’espace scénique. A quelle matière
fallait-il faire appel afin de respecter la nécessité du dépouillement ? Après
réflexion, la tôle rouillée m’apparut comme le support idéal de l’univers
« koltésien » ; encore fallait-il que la forme reste ouverte.
Aussi décidai-je de jouer dans une scénographie symbolisant les différents
espaces cités dans le texte. Celle-ci est donc composée de six grands panneaux
de tôle étroits et de deux tonneaux superposés, réceptacles pour l’eau, qui,
provenant des cintres, tombe en un filet régulier et continu durant toute la
durée de la pièce en résonance avec les éléments liquides contenus dans le
texte (pluie, urine, etc.…), et au débit verbal que je décidai rapide. Quatre
de ces panneaux seraient disposés le long des murs, représentant ainsi les
ponts, les murs des villes, la tôle étant pour moi une matière à symbolique
essentiellement urbaine et représentative des espaces délabrés où est reclu et
maintenu le sous-prolétariat mondial. Les deux autres, un peu plus hauts,
seraient placés respectivement à cour et à jardin, en milieu-scène. Sur celui
de jardin, lieu du café, je disposai un miroir brisé, de forme ovale, devant
lequel le personnage se tiendrait debout, dos à ce dernier, et le visage
découpé par une lumière ponctuelle laissant celui-ci se dessiner et se fondre
avec la forme du miroir, la rugosité de l’image étant accentuée par une ampoule
nue, suspendue à la droite du visage de l’acteur. Quant au panneau situé à
jardin, je plaçai devant un tout petit banc de bois, comme figuration des
sièges des stations de métro dans lesquelles se déroule la scène finale, en
cherchant à renforcer la notion de profondeur et d’isolement que représentent
les sous-sols (autre image/espace du sous-prolétariat), par une lumière en
douche. Enfin, je plaçai les deux tonneaux au centre de ces deux panneaux et
légèrement en arrière obtenant ainsi une ligne de fuite capable de figurer un
carrefour afin de rendre compte de l’espace « rue » contenu lui aussi
dans la pièce. La hauteur, l’étroitesse et le nombre de panneaux serait pour
moi la représentation de la forêt dont parle le texte. Allait alors se mettre
en place une circulation répétitive, voire obsessionnelle, entre ces différents
espaces, rendant compte ainsi de l’enfermement social et mental dans lequel le
héros se retrouve piégé.
Après la matière concrète, la matière lumineuse. La
lumière est un formidable matériau de création et de représentation. Pour ce
personnage en dehors, pour ce témoin étrange et passager, je voulais rendre
perceptible la notion d’insaisissable ; travailler sur la notion du
visible et de l’invisible, de la pénétration d’un corps dans la lumière (aspect
vivant, matérialité, incarnation) et de sa fuite dans l’obscurité
(immatérialité, fantôme) afin de rendre compte une fois encore de l’intériorité
du personnage, de son ambiguïté et de la profondeur de ses états émotionnels.
Je désirai aussi rendre compte de la nuit si présente dans le texte et figurant
jusque dans le titre, la nuit des villes où tous les trafics ont lieu et dont l’auteur, lui-même, a fait
l’expérience. Fort de tous ces éléments, j’optai pour un éclairage ponctuel et
de faible intensité des différents espaces-lieux.
Vint ensuite le choix d’un traitement sonore. Là encore
domine l’idée d’apparition/disparition, d’où le choix de musiques
contemporaines traitant toutes de la mort et parfois de ses bourreaux. Voix
soufflées, sons stridents, me
permettaient une mise en abîme de la fréquence, de la rapidité et de la
puissance des sentiments contradictoires et violents qui habitent le personnage.
La musique allait donc être, elle aussi, porteuse d’un sens
dramaturgique : l’idée que cet homme, cet étranger, était peut-être revenu
d’entre les morts afin de porter la parole des victimes du monde contemporain.
Tout cette recherche ne s‘était fixée qu’un seul
but : contourner l’immédiate perception des choses, se détourner du réel,
afin de laisser la seule place aux signes et aux sens d’autres matières, moins
habituelles, celles du son, de la lumière et des mots.
Tout cela pour tenter d’obtenir une épure extrême, un
dépouillement total, jusqu’à l’os, afin que la poésie puisse advenir et que la
force de son contenu nous apparaisse, à savoir : nous dévoiler, dans son
entièreté, la cruauté du monde.
Christophe
Laparra
Revue de presse
Le crépuscule des maudits
Dans les bas-fonds de la misère et de la déréliction, se
débat un homme en attente de « quelqu’un qui serait comme un ange au
milieu de ce bordel ». Acculé à la solitude et à l’incompréhension, le
héros hurle son malaise et se débat dans la difficulté d’un monde qui n’est
confortable qu’aux bourgeois et aux possédants. Christophe Laparra s’empare du texte
de Koltès et lui offre toute l’intensité de son jeu et la force de sa présence.
Un texte décapant et une belle performance à ne pas rater.
Entre tôles et pissotières, sous un quinquet incertain
qui transforme son visage en masque hagard et ravagé, un homme se tient qui
hurle le désespoir de sa condition. Floué par les hommes, trahi par les putes,
volé, dépouillé et rejeté par une société cruelle et violente, il se dresse
dans le flot de sa propre parole, submergé par un torrent terrifiant dont la
puissance le terrasse. Les mots viennent à toute vitesse, et la clameur des
plus archaïques douleurs résonne au bord du précipice mental où se tient ce
maudit en déséquilibre.
Le texte de Koltès fait soliloquer la misère. La pièce
apparaît bientôt comme la chambre d’échos de toutes les violences
contemporaines. La nuit des villes privées d’urbanité, le sous-sol des cités
putrides, la perdition d’un sous-prolétariat méprisé et pourtant ivre de
nouvelles révoltes et les mesquineries d’une société raciste et homophobe campent
le décor symbolique où se débat le héros. La scène dépouillée et presque vide,
semble pleine de tous ces éléments pesants et blessants que le texte évoque. Le
bruit lancinant de l’eau qui s’écoule, entre angoisse et espoir de
reviviscence, évoque les souterrains et les caves où erre cet esprit en proie à
un atroce chagrin métaphysique.
Christophe Laparra dit le texte de Koltès avec une
virulence émétique. Son intelligence du texte est évidente et son jeu sert le
propos avec précision et rigueur. Les mots sont jetés à la face des
spectateurs, et le comédien, dans une transe paradoxale, faite de lucidité et
de cruauté, déverse un discours dont la violence est à la hauteur de celle de
la société qu’il fustige. L’effet de symétrie abyssale est renforcée par le
préambule où l’acteur vient renvoyer sa propre image à la salle à l’aide d’un
miroir aveuglant. C’est de nous aussi qu’il va donc être question ici, de nos
mesquineries et de nos aveuglements benoîts. Le texte relève ainsi davantage de
l’accusation que du témoignage : reste alors aux consciences politiques à
se réveiller après cette salutaire crise et ce cri solitaire.
Catherine Robert -
THEATRE online.com - Juillet 2002
« La nuit juste avant les forêts, soliloque extrême
de Bernard-Marie koltès interprété avec passion par Christophe Laparra. (…) Un
délire verbal que Christophe Laparra maîtrise avec intensité. Les mots se
chevauchent, les phrases se mettent à hurler ou à haleter, les obscénités
surgissent des tripes… »
Ph. L. - Le
Havre-Presse - Janvier 2004
« Christophe Laparra est de ceux que le texte hante
et habite et qui l’expulsent
nécessairement. (…) C’est un grand moment d’humanité plus encore qu’un grand
moment de théâtre que nous offre Christophe Laparra »
Alain Pécoult - AgoraPièces - Juillet 2002
« Un acteur charismatique
et un texte incontournable. (…) Christophe Laparra, ogre des mots, a reconnu
pour sienne la beauté vénéneuse et salutaire du verbe. Il s’en est emparé en
1997 et, depuis, il le crache sur scène dans l’urgence sans cesse réitérée,
sincère et intransigeant. »
A.M. - Dauphiné Libéré-Vaucluse Matin - Juillet
2002
« Qu’un acteur interprète le rebelle qui fustige la
société, rien jusque-là d’extraordinaire. Mais là, quelle sincérité, quel don
de soi, quelle force ! A 100 à l’heure, Laparra déclame son texte. (…) Il
ne mâche pas ses mots et frappe là où ça fait mal. Le public n’ose plus
respirer. »
J.B. - Ouest-France - Mars 1999
« Christophe Laparra entonne un hymne à l’amour
d’autrui et à l’acceptation de la différence pénétrant jusqu’à l’âme. »
Le Courrier Picard -
Janvier 1997
« Il faut bien du talent pour ne pas se laisser
étouffer par le texte difficile et âpre de Koltès. Une gageure réussie par le
jeune comédien. »
D. Moisan - Le Bonhomme Picard - Janvier 1997