La petite histoire - Création 2001

Dessin : Céline Larvor

LA PETITE HISTOIRE

Texte
Eugène Durif

Mise en scène et scénographie
Christophe Laparra

Interprétation
Christophe Laparra
Giovanni Vitello

Marionnettes
Céline Larvor

Lumières
Jérôme Pigeon

Costumes
Christian Gasc

Assistants costumes
Sophie Bossé
Gaëtan Leudière

Masques
Den

Perruques
MTL France Perruque

Chapeaux
Domo – Madame Bijoux

Conseiller marionnettes
Pierr-François Lucas

Musique berceuse de la reine Mab
Jérôme Jasmin, Boris et Nicolas Nortier

Bande son
Julien Sultan

Construction plateau
Atelier 14

Voix off
Ivan Heidsieck

Production Théâtre de Paille

Aide à la création DRAC / Conseil Régional de Picardie / Conseil Général de l’Oise / Ville de Beauvais

Synopsis
Une vieille femme, elle s’appelle Montaiguë. Un vieil homme, il s’appelle Capulet. Ils sont là, dans un cimetière, et ils ne sont pas là. Fantômes, ils sont condamnés pour l’éternité à nous raconter l’histoire de leurs enfants. Ils s’appelaient Roméo et Juliette, ils sont morts pour avoir osé s’aimer, pour avoir bravé la haine ancestrale qui divise leur familles. Les vieillards se souviennent, ils disent la petite histoire, car il n’est jamais trop tard pour rappeler que l’amour doit triompher de la haine.

La petite histoire s’inspire donc de Roméo et Juliette de William Shakespeare mais d’une façon très ludique et très libre. Seules les scènes d’amour entre Roméo et Juliette restent proches du texte original.

La petite histoire offre une véritable épopée théâtrale dans des genres aussi différents que la tragédie élisabéthaine, la Commedia dell’arte, la farce, le théâtre classique français ou le théâtre traditionnel d’Asie.

Note d’intentions
Dès le départ, on nous raconte une histoire :  le vieux Capulet nous accueille et la vieille Montaiguë arrive pour se plaindre qu’une fois de plus, il va falloir raconter La petite histoire. Nous sommes en plein dans le conte, l’acteur qui accueille le spectateur, à l’entrée du lieu, se retrouve guide-conteur dans cet univers, uniquement crée par l’assemblage de quelques éléments dramaturgiques et d’une scénographie, où le spectateur s’installe de lui-même dans un voyage où vont se mêler rire et larmes, Théâtre et « sacré ».

De par sa dramaturgie, cette pièce offre la possibilité de passer par tous les registres de jeu d’acteur possibles non seulement par le fait que deux acteurs doivent jouer plusieurs rôles mais aussi par la rencontre des genres théâtraux qu’elle propose… A partir de là, nous avons cherché au travers de toute la richesse d’invention que permet un spectacle théâtral, (à savoir la scénographie, les costumes, la lumière, les masques, les marionnettes, le jeu) à faire se rencontrer et mélanger Théâtre classique français et Théâtre traditionnel d’Asie…

La forme circulaire du plateau représente tout l’aspect rituel de la piste, tant celle du cirque que celle du lieu circulaire appelé tekieh où se déroule l’épisode du ta’zieh (célébration rituelle et théâtralisée du meurtre de l’imam Hosseyn à Karbala) ; de cette façon, toute l’idée du sacrifice que développe cette pièce au travers de son histoire universelle est mise en relief par l’unité que forme la scène, le lieu et le rideau. Tous ces éléments scénographiques, révélant des éléments dramaturgiques de l’œuvre, apportent la dimension toute à la fois « sacrée » et ludique que contient intrinsèquement La petite histoire et permet au Théâtre de naître dans toute sa force pour le plus grand plaisir de tous.

Christophe Laparra
Mai 2000