Dessin : Céline Larvor
LA PETITE HISTOIRE
Texte
Eugène Durif
Mise en scène et scénographie
Christophe Laparra
Interprétation
Christophe Laparra
Giovanni Vitello
Marionnettes
Céline Larvor
Lumières
Jérôme Pigeon
Costumes
Christian Gasc
Assistants costumes
Sophie Bossé
Gaëtan Leudière
Masques
Den
Perruques
MTL France Perruque
Chapeaux
Domo – Madame Bijoux
Conseiller marionnettes
Pierr-François Lucas
Musique berceuse de la reine Mab
Jérôme Jasmin, Boris et Nicolas Nortier
Bande son
Julien Sultan
Construction plateau
Atelier 14
Voix off
Ivan Heidsieck
Production Théâtre de Paille
Aide à la création DRAC / Conseil Régional de
Picardie / Conseil Général de l’Oise / Ville de Beauvais
Synopsis
Une vieille femme,
elle s’appelle Montaiguë. Un vieil homme, il s’appelle Capulet. Ils sont là,
dans un cimetière, et ils ne sont pas là. Fantômes, ils sont condamnés pour
l’éternité à nous raconter l’histoire de leurs enfants. Ils s’appelaient Roméo
et Juliette, ils sont morts pour avoir osé s’aimer, pour avoir bravé la haine
ancestrale qui divise leur familles. Les vieillards se souviennent, ils disent
la petite histoire, car il n’est jamais trop tard pour rappeler que l’amour
doit triompher de la haine.
La petite histoire s’inspire donc de Roméo et Juliette de William
Shakespeare mais d’une façon très ludique et très libre. Seules les scènes
d’amour entre Roméo et Juliette restent proches du texte original.
La petite histoire offre une véritable épopée théâtrale dans des
genres aussi différents que la tragédie élisabéthaine, la Commedia dell’arte,
la farce, le théâtre classique français ou le théâtre traditionnel d’Asie.
Note d’intentions
Dès le départ, on nous
raconte une histoire : le
vieux Capulet nous accueille et la vieille Montaiguë arrive pour se plaindre
qu’une fois de plus, il va falloir raconter La petite histoire. Nous sommes en
plein dans le conte, l’acteur qui accueille le spectateur, à l’entrée du lieu,
se retrouve guide-conteur dans cet univers, uniquement crée par l’assemblage de
quelques éléments dramaturgiques et d’une scénographie, où le spectateur
s’installe de lui-même dans un voyage où vont se mêler rire et larmes, Théâtre
et « sacré ».
De par sa dramaturgie,
cette pièce offre la possibilité de passer par tous les registres de jeu
d’acteur possibles non seulement par le fait que deux acteurs doivent jouer
plusieurs rôles mais aussi par la rencontre des genres théâtraux qu’elle
propose… A partir de là, nous avons cherché au travers de toute la richesse
d’invention que permet un spectacle théâtral, (à savoir la scénographie, les
costumes, la lumière, les masques, les marionnettes, le jeu) à faire se
rencontrer et mélanger Théâtre classique français et Théâtre traditionnel
d’Asie…
La forme circulaire du
plateau représente tout l’aspect rituel de la piste, tant celle du cirque que
celle du lieu circulaire appelé tekieh où se déroule l’épisode du ta’zieh
(célébration rituelle et théâtralisée du meurtre de l’imam Hosseyn à
Karbala) ; de cette façon, toute l’idée du sacrifice que développe cette
pièce au travers de son histoire universelle est mise en relief par l’unité que
forme la scène, le lieu et le rideau. Tous ces éléments scénographiques,
révélant des éléments dramaturgiques de l’œuvre, apportent la dimension toute à
la fois « sacrée » et ludique que contient intrinsèquement La
petite histoire et permet au
Théâtre de naître dans toute sa force pour le plus grand plaisir de tous.
Christophe Laparra
Mai 2000